Soirée d’ouverture
Les moines marcheurs écrivaient des poèmes, les ermites composaient des chants spontanés, d’autres s’adonnaient à la peinture
ou à la calligraphie. Parce que la méditation est une démarche intérieure et parce qu’elle se situe sur une brèche entre visible et invisible, matériel et immatériel, l’art a toujours été son relais privilégié d’expression. Aujourd’hui encore, des artistes
contemporains puisent leurs élans créatifs dans les approches contemplatives.
En ouverture du cycle Art et Méditation, cette conférence sera l’occasion de présenter le cycle complet Art & Méditation, de s’immerger dans l’univers de la pratique méditative et d’explorer les liens qui unissent si intimement ces deux approches. Cette conférence sera suivie de la signature de “Méditer à travers l’art” et d’un temps d’échange convivial autour d’un verre.
À propos de Soizic Michelot
Après des études d’histoire de l’art, de littérature et de cinéma, Soizic Michelot passe sept ans dans un monastère bouddhiste dont trois ans en retraite traditionnelle. Également formée aux approches laïques de pleine conscience, elle consacre aujourd’hui son temps à l’enseignement de la méditation (en secteur hospitalier, à la faculté et auprès du grand public) et à l’écriture. Elle est l’auteure de Méditer à travers l’art – 100 œuvres pour faire l’expérience de la pleine conscience (Ed. Albin Michel, 2021) et co-auteure de Pour un renouveau contemplatif dans l’art contemporain. Ses recherches actuelles portent sur les zones d’indivision entre art, écologie, impact sociétal et pratique méditative.
Le cycle Art & Méditation
Le cycle complet Art & Méditation comprend la soirée d’inauguration suivie de 4 matinées en présence de Soizic Michelot et ses invités.
Dimanche 12 novembre à 11 h I La méditation, une invitation à la beauté
Lors de cette première conférence-atelier consacrée aux liens qui unissent l’art à la méditation, Soizic Michelot nous invitera de façon poétique et immersive à nous interroger sur la notion de beauté. Où il sera question de perception du réel, d’épiphanie profane (selon les mots de Philippe Filliot), d’absence de division entre les dimensions sacrées et profanes de l’existence et de la méditation comme moyen de disponibilité et de (re)sensibilisation.
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Dimanche 26 novembre à 11 h. La méditation et les approches contemplatives dans l’art contemporain
Lors de ce second volet du cycle de conférences-ateliers consacrés aux liens qui unissent l’art à la méditation, Soizic Michelot nous
invitera à nous immerger dans les œuvres de différents artistes contemporains, tous méditants. Où il sera question de qualité de présence, d’attention et d’intention, de sentiment océanique, d’écologie poétique et d’activisme contemplatif.
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Dimanche 10 décembre à 11 h. La méditation, un art sans œuvre
“Je crois qu’il est possible de créer, sans même écrire un mot ni peindre un tableau, simplement en façonnant sa vie intérieure ” écrit
Etty Hillesum. Lors de ce troisième volet du cycle Art et Méditation, Soizic Michelot nous invitera à aborder la méditation comme une création sans objet ou un art sans œuvre. La méditation comme un processus permanent de création. Où il sera question de créativité dans toutes les dimensions du quotidien, d’habiter le présent et ses illusions de répétition, de prendre des risques, de danser le changement…
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Dimanche 17 décembre à 11h. Un dialogue entre démarche artistique et méditative avec les artistes Charwei Tsai, Julien Signolet et Mathias Durand
Pour clôturer le cycle de conférences-ateliers consacrés aux liens qui unissent l’art à la méditation, Soizic Michelot invitera trois artistes contemporains pour un temps de dialogue vivant sur les interactions entre démarche artistique et démarche méditative.
Charwei Tsai calligraphie le sutra du cœur sur des écorces, des feuilles, des champignons, du tofu… Représentée par la Galerie Mor Charpentier à Paris, ses performances contemplatives explorent des questions centrales : comment la science et la technologie nous aident à ralentir ? À toucher la terre ? À déconstruire l’habitude de nous identifier comme des entités permanentes et indépendantes ?
Julien Signolet sculpte des nuages dans de l’albâtre. Sa dernière installation, exposée dans la sacristie au Collège des Bernardins au printemps 2023, interroger sur l’Immuable impermanence de toute chose. « La chair comme le nuage se meut, se mêle et meurt puis retourne à la terre pour naître à nouveau ».
Mathias Durand est compositeur multi-instrumentiste. Il fait de l’écoute une qualité primordiale pour être dans la présence de chaque instant, de chaque note, de chaque résonance. Auprès de Julien Signolet, il a réalisé la création sonore de l’installation « III » présentée au Collège des Bernardins au printemps 2023.
