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Véronique Masurel, ‘Comme un éclat dans l’épaisseur de l’été’

26 avril, 15:30 - 17 mai, 19:00

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Pour un psychanalyste, la réalité renvoie à une réalité interne à la personne : les affects, la vision du monde, le désir.

Cette réalité interne est l’objet de projections qui, souvent, font croire que la réalité interne n’y peut, et qu’il y a bien une réalité externe tangible, descriptible. Notre monde technicisé, avec ses convictions en un Tout Science – vérité absolue accrédite des réalités descriptibles comme clivées de la subjectivité, c’est-à-dire des vérités qui s’énoncent et se vérifient par la preuve.

Dans cette affaire, comment situer le travail de l’artiste et à fortiori celui de Véronique Masurel ?

Depuis l’impressionnisme, la question d’une représentation subjective et des procédés pour la produire a mobilisé et mobilise encore des artistes autour d’un impossible : représenter ce qui ne se représente pas, mais se perçoit ou se ressent.

Le dire relève d’une grande banalité, voire d’un discours convenu, ou même dépassé. Pour autant,
la vitalité et la quête en sont infinies. Véronique suit le fil d’un dépouillement, le sien, celui des représentations d’un jardin de l’enfance qui ne se sont jamais éteintes, des forêts et de ce qu’elles génèrent d’imaginaire, de symbolique et d’archaïque.

Comment représenter jardin et forêts, non comme une réalité descriptible qui met la représentation du côté du naturalisme, mais comme une production subjective ? Par son double travail, pictural et dessiné, Véronique tisse un va et vient entre un naturalisme apparent, celui du dessin, et une abstraction vers laquelle sa peinture tend.

Comment simplifier sans simplisme ? Comment aller à la structure, n’en rien montrer, encore moins démontrer et faire surgir le désir, l’archaïque, le souvenir, la résurgence, la réinterprétation ?
Comment s’y perdre, se réjouir de ce foisonnement, voir l’arbre et pas seulement la forêt, le plissement d’une tige et pas seulement la touffe, voir la touffe et pas seulement l’immensité éperdue, voir l’immensité éperdue de ce qui est visible par la représentation, c’est-à-dire le plein ?

Comment voir ce qui existe entre les pleins et que l’on désigne communément par simplisme « le vide » ? La réponse tient dans mes questions. Comme en musique, le plein n’existe que par le blanc, ce vide habité, comme le bruit existe par les silences. Le jardin comme la forêt ne font jamais silence. Ils peuvent faire silence du bruit humain, mais bruisse de craquements, de chants, de souffles, de bruits secs ou humides, et tremble des lumières que chaque brin d’herbe et feuille vient diffracter. C’est ce projet, cette utopie jamais finie que l’exposition « plus loin que les vastes forêts »*1 vient soutenir.

*1 – d’après le poème « Voeu » de Victor Hugo.

Détails

Début :
26 avril, 15:30
Fin :
17 mai, 19:00
Prix :
Free
Catégorie d’Évènement:

Organisateur

Conscious Paris
Téléphone
+33 6 37 48 51 54
E-mail
info@consciousparis.com

Lieu

Conscious
12 rue de Normandie
Paris, 75003
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